Le surpoids et l’obésité en France Comment évoluent le surpoids et l’obésité en France ? Les résultats de deux études, l’enquête nationale nutrition santé – ENNS – réalisée par l’Institut de veille sanitaire – INVS - et une autre de l’Institut national du cancer- INCA - réalisées en 2006-2007 montrent : Liste de 5 éléments • une prévalence de l’obésité adulte (IMC> 30 kg/m2) de 16,9% et de surpoids (25,0 kg/m2 = IMC = 29,9 kg/m2, obésité non incluse) de 32,4% ; • un pourcentage d'obèses semblable chez les hommes et les femmes mais une prévalence de surpoids plus élevée chez les hommes ; • une prévalence de l'obésité chez les enfants2 de 3 à 17 ans de 3,5% et celle de surpoids de 14,3%, identique chez les garçons et les filles ; • une prévalence de l’obésité qui augmente avec l'âge pour atteindre 24% chez les 55-74 ans chez les hommes et les femmes ; • une prévalence de l'obésité sévère (indice de masse corporelle > 35 et <40) à 3,4%. fin de liste Il n'existe pas de chiffres antérieurs obtenus dans les mêmes conditions et permettant une comparaison directe. Les études OBEPI (enquête INSERM/SOFRES/ROCHE ) menées tous les 3 ans depuis 1997 sur un échantillon national d’adultes (par déclaration téléphonique) donnent en 2006 une prévalence de l'obésité de 12,4%, avec, entre 2003 et 2006, une tendance au ralentissement de la courbe de prévalence d'obésité. Cette tendance est confirmée par une analyse dans les centres d'examen de santé du Centre Ouest depuis 1995 (plus de 330 000 sujets au total). Les études montrent que le ralentissement observé concerne essentiellement les catégories aisées de la population. Une étude menée avec l'Education nationale chez les enfants de CE1-CE2 âgés de 7 à 9 ans montre une prévalence stable du surpoids à 18,1% et de l’obésité à 4%. Comme pour les adultes, il existe une différence entre les enfants issus de catégories aisées pour lesquels la tendance est à la diminution et ceux issus de catégories défavorisées dont la fréquence d'obésité continue à croître légèrement. A noter enfin que cette stabilisation mise en évidence chez les enfants est réalisée à un niveau de prévalence moins élevé que dans les autres pays européens. Le rapport de la DREES « L’état de santé de la population en France » de 2007 note que les évolutions des années 2000 ne montrent pas d’infléchissement mais plutôt une augmentation de l’obésité en particulier chez les femmes. Il est donc prématurité de dire que l’obésité infantile se stabilise : il ne s’agit pour l’instant que de tendances statistiques affirmées sur deux mesures successives dans le temps. Une troisième mesure est nécessaire. Derrière cette stabilisation apparente globale se cache un creusement des inégalités socio-économiques particulièrement préoccupantes. Quelques chiffres concernant l’Union Européenne La France, les Pays-Bas et la Suède sont les pays où la prévalence de l’obésité infantile est la moins importante. Pour les adultes, en Allemagne, 20 % des adultes souffrent d’obésité, avec 66 % des hommes et 51 % des femmes en surpoids (étude 2005 – 2007). 75 millions d'enfants vivent dans l'Union européenne : 22 millions sont en surpoids, soit 29 % d'entre eux et 5,1 millions sont obèses, soit 6,8 % d’entre eux. Il y aurait 300 000 enfants obèses supplémentaires en Europe tous les ans (données de l'organisation internationale pour l'étude de l'obésité - OIEO). En Suède, 17,6 % des garçons et 27,4 % des filles de 6 à 11 ans sont en surpoids (étude - IASO - International Association for the Study of Obesity), les filles de 4 ans ont 6 fois plus de risque d'être obèses aujourd'hui qu'il y a 20 ans. Au Royaume-Uni, une des nations les plus touchées en Europe, 29 % soit 1 enfant ou adolescent sur 3 est en surpoids ou obèse.